• Nous pouvons constater que depuis le renforcement des mesures restrictives du tabagisme, les images représentant des personnages de la vie culturelle fumant ont été censurées. Le personnage mythique de Lucky Luke a du échanger sa cigarette contre un brin d’herbe. Jacques Tati a du, lui, troquer sa pipe contre un moulin a vent vert et jaune sur l’affiche publicitaire pour une exposition à la cinémathèque française.

• L’affiche de « Coco avant Chanel » où pose Audrey Tautou avec, à la main, une cigarette a été censurée par Métrobus, la régie publicitaire de la RATP. Ce problème de censure s’est déjà posé en 1996 avec l’émission faite par La Poste d’un timbre à l’effigie d’André Malraux, grand écrivain et homme politique, qui s’est vu gommé la cigarette qu’il fumait.

• De plus, un acteur fumant sur scène contrevient à la loi puisqu’un théâtre est un lieu à usage collectif qui accueille du public et qui constitue, qui plus est, un lieu de travail. En cas de contravention, c’est au juge qu’il reviendra d’apprécier la proportionnalité de la limite apportée à la liberté de création artistique par l’interdiction de fumer.

Cependant, nous pouvons constater que les personnages de films continuent à fumer comme dans « Coco avant Chanel » ou « Le Hérisson », par exemple. La littérature et le cinéma sont les derniers miroirs de la vie où les fumeurs sont représentés.